Mai 2018 - Courbevoie Bleu Marine
Importance de notre environnement
Notre ville s'efforce d'agir respectueusement pour notre environnement et n'utilise plus de produits phytosanitaires chimiques dans les espaces verts publics. Nous restons tout de même quotidiennement confrontés à toutes sortes de pollutions. Au niveau alimentaire, les cantines courbevoisiennes des écoles maternelles et élémentaires proposent environ six produits bio répartis sur la semaine, tels des fruits, yaourts ou pains qui rassurent les familles. Néanmoins, la partie du repas non bio contient des pesticides. L'idéal serait de proposer progressivement aux enfants un repas 100 % bio pour un surcoût maî- trisé. Un effort appréciable pour la santé des petits, sensibles aux multiples pollutions de notre environnement. Sinon, il appartient à chacun de veiller sur son alimentation en favorisant des produits issus d'une agriculture locale et saine, permettant aussi aux agriculteurs locaux de vivre dignement.
Quotidiennement, nous sommes exposés dans notre environnement à de nombreuses molécules chimiques dont les perturbateurs endocriniens (PE) considérés par l'OMS comme « une menace mondiale à laquelle il faut apporter une solution ». Ces PE sont présents dans les matières plastiques, les pesticides, les produits domestiques que nous utilisons... Leur nocivité explose lorsqu'ils sont mélangés : c'est l'effet cocktail. Une molécule voit sa puissance nocive augmentée de 10 à 1 000 fois lorsqu'elle est mélangée à d'autres perturbateurs endocriniens !
Faute d'accord sur l'évaluation des risques, l'industrie chimique continue de mettre sur le marché des produits à risque pour notre santé. Une étude a démontré qu'une exposition simultanée à des faibles doses de plusieurs perturbateurs endocriniens en début de grossesse entraîne un risque affectant la fécondité du futur enfant. L'effet nocif peut se manifester après des décennies. En effet, avec les PE, ce n'est pas tant la quantité qui importe mais le moment et la période d'exposition qui comptent. Par principe de précaution, les PE auraient dû être classés en tant que substances dangereuses, car ils sont suspectés d'induire des maladies chroniques comme des cancers ou des obésités. Réduire de 10 % ces maladies pourrait aider à combler le déficit de la Sécurité sociale.
Une charte Villes et Territoires sans Perturbateurs Endocriniens est déjà signée par certaines collectivités locales qui s'engagent sur le long terme à éliminer l'exposition aux PE. Un engagement que pourrait imiter Courbevoie pour protéger ses habitants.
Floriane Deniau, conseillère municipale
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