Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.

Matraquage fiscal des contribuables

La France est le deuxième pays le plus taxé au monde. En 2017, les contribuables français ont travaillé 205 jours sur 365 pour financer les dépenses de l'État, l'assurance-maladie et les collectivités
territoriales. La France s'est ainsi hissée en tête des pays les plus dépensiers des pays de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) avec 56 % du PIB (Produit Intérieur Brut) dépensé pour la sphère publique.

Cela se traduit par un matraquage fiscal des contribuables, anesthésiés par la force de l’habitude et l’obscurité de la fiscalité étalée sur différentes taxes.

Face à ce triste constat, seule une réelle réduction des dépenses publiques permettra une véritable baisse des impôts, une diminution de l’endettement et le retour de l’emploi en France. Faute d'effort dans ce sens, aucune amélioration n'est à espérer cette année car le projet de Loi de Finances 2018 ne prévoit qu’une baisse d’un point du taux de prélèvements obligatoires d’ici 2022 ! Peu de pays ont réussi à inverser l'ascendance de la courbe des prélèvements obligatoires et la tendance actuelle des pays de l’OCDE est à la hausse.

En 2018, est prévue la suppression des cotisations salariales en échange d'une hausse de la CSG. Une mesure dont les premiers perdants seront près de 2,5 millions de retraités qui paient actuellement la CSG à taux plein et n'auront pas de compensation.

L'autre promesse, la fin de la taxe d'habitation pour 80 % des Français, s'avère une mesure catastrophique pour les communes. Elle empêchera de mener à bien des projets locaux de rénovations ou constructions. Il faudrait au contraire renforcer le rôle des communes, échelon indispensable à la
démocratie locale, car elles assurent de nombreux services publics indispensables : écoles, voirie, gymnases, etc., et réalisent l’essentiel de l’investissement public en France. De plus, ce faux cadeau
fiscal sera vite repris d'une autre façon.

La France, championne des prélèvements comme des déficits, devient le pays malade de l’Europe. N'oublions pas notre dette publique qui ne cesse de s'envoler avec plus de 2 265 milliards d'euros !

Le montant de cette dette frôle celui de notre PIB, avec environ 33 000 euros par Français !

Que l'État et les communes retrouvent le chemin des dépenses vertueuses afin de nous sortir de cette
infernale spirale d'endettement et de cette fiscalité incitant à délocaliser les compétences et les capitaux français ! Une certitude : en 2018, les contribuables continueront toujours à payer davantage.

Bonne année 2018.

Floriane Deniau,
courbevoie.2018@zemel.eu
Tél. : 06 51 73 26 85