Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.

Une ville agréable à vivre ?

Longtemps un petit village, Courbevoie est ensuite devenue une ville de garnison avec la caserne Charras, puis une ville industrielle. Elle est maintenant une ville tertiaire tournée en partie vers le quartier d'affaires de La Défense. Sa population a connu un accroissement spectaculaire au point de compter près de 90 000 âmes.

Courbevoie possède des atouts majeurs dont ses nombreux transports, ses commerces, ses activités culturelles et sportives pour tous. En 2015, elle est l'unique ville du département à s'enorgueillir du label Fleur d'or et détient toujours celui des 4 fleurs. Saluons aussi les efforts de réhabilitation des berges de la Seine transformées en agréable promenade. Néanmoins, ses 31 hectares d'espaces verts disséminés sur la commune offrent moins de 4 m² de verdure par habitant, l'un des taux les plus faibles du département.

Divisée en 4 quartiers, la ville en contient en fait davantage, très distincts. Ainsi, le quartier de Bécon est apprécié pour son ambiance et son esprit village. Il se différencie d'autres très bétonnés aux immeubles impersonnels, à forte densité d'habitants.

Le récent Centre Événementiel et la rénovation impersonnelle de la place de l'Abbé-Pierre, amputée de ses anciens arbres, ajoutent à notre commune davantage de béton. L'ensemble obtenu manque de charme, faute d'unité.

D'autre part, les incivilités et les cambriolages en hausse, de jour comme de nuit, frappant tous les quartiers, apportent un sentiment d'insécurité qui augmente ces dernières années. Certains immeubles n'arrivent toujours pas à se débarrasser de bandes d'individus qui empoisonnent la vie de leurs habitants. Loin d'obtenir la mauvaise réputation de certaines autres villes des Hauts-de-Seine, Courbevoie se dégrade lentement, au point que beaucoup de retraités n'envisagent plus d'y passer leur retraite et quittent définitivement la ville. Sensibles aux bruits, aux nuisances de la circulation automobile et à la sécurité, ils fuient ce milieu urbain étouffant, souvent suite à un événement déclencheur, comme des dégradations irréversibles constatées dans leurs résidences ou aux abords.

Faute de retenir nos aînés plus vulnérables, Courbevoie risque de devenir une ville-dortoir, attirant les actifs qui chercheront ensuite à la quitter pour un cadre de vie plus sécurisée et agréable.

Floriane Deniau, conseillère municipale
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