Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.

Emploi : un débat confisqué par quelques casseurs

La jeunesse de notre pays est inquiète. Dans une situation économique compliquée elle est particulièrement touchée par le chômage, avec un taux proche de 26 %, soit l'un des plus élevés d'Europe.

Dans ce contexte, beaucoup trouvent dans la politique une façon tout à fait légitime de prendre position sur leur avenir, et de faire part de leurs inquiétudes et de leurs attentes à leurs aînés.

Alors que le Gouvernement vient de présenter son projet de loi Travail, les étudiants ont donc décidé de s'emparer du sujet, soit pour soutenir l'initiative du gouvernement, soit pour en contester l'utilité ou l'opportunité.

L'emploi est indéniablement devenu un problème majeur. L'orientation scolaire, qui conditionne l'insertion professionnelle, mérite d'être discutée. L'état des universités aussi. Le débat est nécessaire. Il fait partie du bon fonctionnement de notre démocratie. Mais il doit se faire dans le respect de la loi.

Il est inadmissible que des jeunes recourent à la violence, à l'intimidation et aux dégradations d'équipements publics. Bloquer les lycées, incendier des conteneurs et s'attaquer aux forces de l'ordre est inacceptable. C'est une remise en cause des règles qui structurent notre démocratie.

Les incidents de Courbevoie ne sont malheureusement pas un cas isolé. Partout en France, on recense des situations similaires. A chaque fois, l'objectif est simple : il s'agit de s'approprier (et décrédibiliser) par la violence un débat national qui pourrait pourtant être bénéfique pour notre pays.

C'est pour cette raison qu'au niveau local comme au niveau national, dans les rangs de la majorité comme de l'opposition, ces actes doivent être dénoncés avec la plus grande fermeté.

En parallèle, il est devenu essentiel que le prochain gouvernement ait enfin le courage de se saisir du problème de l'emploi, et de la question de la formation qui lui est intrinsèquement liée.

Il est temps de sortir du statu quo et de l'inertie. Il est urgent d'agir et de relever notre pays car l'immobilisme coûte trop cher à notre pays.
La majorité municipale