Novembre 2015 - Courbevoie Bleu Marine

La nouvelle réforme du collège prévue pour la rentrée 2016 ambitionne de réformer simultanément les programmes, les pratiques d'enseignement et l'organisation pédagogique tout en « s'adaptant à la diversité des besoins des élèves ». L'emploi du temps sera allégé, la durée des cours raccourcie à des séances de 45 minutes, et le latin et le grec disparaîtront comme disciplines à part entière, ainsi que les classes bilangues et européennes, afin d'accorder du temps à la grande nouveauté : l'enseignement interdisciplinaire (EPI). Il s'agit d'appliquer de nouveaux programmes, de la 6e à la 3e, en modifiant toutes les disciplines : du jamais vu !

En cherchant à faire table rase des méthodes classiques, l'État PS procède à une nouvelle entreprise idéologique de subversion de la vocation originelle de l'école. Refuser de noter un élève, c'est refuser de mesurer l'effort fourni et d'en attribuer la juste récompense. Un laxisme qui encouragera le nivellement par le bas et aura des conséquences catastrophiques sur l'avenir de notre nation.

Finalement, cette révolution au collège, loin de gommer les inégalités, va accentuer les différences entre les établissements, amplifier les inégalités territoriales et pousser les parents à retirer leurs enfants du collège de secteur pour les scolariser là où les options recherchées seront maintenues ou dans le privé. On obtiendra ainsi un résultat inverse de celui officiellement voulu par le gouvernement PS, et le problème de fond de l'échec scolaire ne sera pas réglé.

Alors que la France doit effectuer des économies, elle s'apprête donc à gaspiller un important volume de livres, car il s'agit de renouveler tous les manuels scolaires du collège ! De plus, il faudra recourir à des professeurs chargés de former leurs collègues, et les volontaires sont rares.

Le Front National réclame l'annulation de cette énième réforme portée par la ministre Vallaud-Belkacem, qui fait suite à celle des rythmes scolaires. Le système des notes doit être maintenu, et le contenu de l'enseignement doit cibler les savoirs les plus essentiels, comme le français et les sciences exactes. Préservons le latin et le grec, socles indéfectibles de la langue française, et redonnons l'autorité nécessaire aux professeurs par un soutien plus affirmé de la part de leur hiérarchie.

Enfin, enseignons à nouveau l'Histoire de France selon une logique chronologique des événements et non fractionnée, et cessons de la présenter sous l'angle négatif de la repentance en occultant les
périodes glorieuses.

Floriane Deniau,
conseillère municipale
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Tél. : 06 51 73 26 85