Septembre 2015 - Tous pour Courbevoie

La structure municipale du VAL, qui gère les centres de vacances et les activités post et périscolaires, connaît des problèmes de fonctionnement depuis des années. Conflits sociaux (quatre en trois ans), manque d'équipements et absence d'ambition dans la mise en place de la réforme des rythmes scolaires en 2014 ont contribué à une dégradation des conditions de travail et de la qualité des prestations proposées à nos enfants.

La majorité est incapable d'apporter des solutions satisfaisantes aux problèmes qui secouent régulièrement le VAL. Dernier exemple en date, le réaménagement des rythmes scolaires. À compter de la rentrée, les temps d'activité périscolaire (TAP) ne seront plus étalés sur quatre jours mais regroupés le vendredi après-midi.

Bien que respectant la législation, cette décision va totalement à l'encontre de l'intérêt des enfants. Dans son rapport de janvier 2010 intitulé Aménagement du temps scolaire et santé de l'enfant, l'Académie nationale de médecine déclare : « Un certain nombre d'études ont établi que les performances mnésiques sont meilleures après un week-end de un jour et demi comparé à un week-end de deux jours. » L'allongement du temps de classe, qui repasse à six heures sur trois jours, pose également problème.

Si le passage à la semaine de quatre jours et demi avait nécessité en 2013/2014 plus de quatre vingt-dix réunions de concertation, force est de constater que la nouvelle organisation des rythmes scolaires s'est faite dans la précipitation. De nombreux enseignants regrettent l'absence de bilan sur l'année écoulée et le manque de communication (certains ayant appris la nouvelle organisation dans Le Parisien). Mais surtout leur retour d'expérience n'a pas été pris en compte par la mairie. Or, à en croire les professeurs, les enfants ont été plus concentrés et le travail en classe plus agréable depuis la mise en place de la réforme à Courbevoie. Enfin, le réaménagement des TAP aura un impact désastreux sur l'emploi (baisse de 70 % des postes d'animateurs du VAL, vacataires à l'année ou en CDD).

Plutôt que de tenter d'améliorer l'existant avec tous les acteurs concernés (nous convenons volontiers que les rythmes scolaires ne sont pas simples à appliquer), la majorité municipale a préféré aller au plus simple, au détriment des enfants et de nombreux animateurs dont les contrats de travail ne seront pas renouvelés.

Jean-André Lasserre
conseiller municipal et président du groupe Tous pour Courbevoie
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