Juin-juilet-août 2015 - La défense des intérêts de Courbevoie
Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.
Déficit de l’État : un scandale à 10 milliards d’euros
Pour l'ensemble des collectivités territoriales, 2014 aura été l'année du tournant de la rigueur. Pour l'État, elle aura été celle du grand laisser-aller budgétaire.
D'un côté, l'État a décidé de supprimer 11 milliards d'euros de dotations en trois ans pour les communes, départements et régions. Onze milliards d'euros auxquels les collectivités n'auront plus accès pour financer leurs actions au service des Français. Onze milliards d'euros qui se traduiront inévitablement par la réduction du périmètre d'intervention des services publics locaux, l'assèchement des investissements publics et l'augmentation des impôts. Onze milliards d'efforts colossaux que le gouvernement socialiste ne souhaitait pas assumer.
De l'autre côté, la Cour des comptes révélait le 27 mai 2015 dans son rapport annuel que l'État avait laissé déraper son déficit budgétaire de 10 milliards d'euros en 2014. Une première depuis 2010, qui avait marqué le début de la réduction de ce déficit. Très clairement, ce que le gouvernement impose aux autres – rigueur, économies et restrictions – il s'en dédouane lorsqu'il s'agit de son propre budget. Alors que les collectivités vont devoir économiser 11 milliards d'euros en trois ans, les socialistes s'autorisent une augmentation de dépenses du même montant en seulement un an ! C'est tout simplement scandaleux.
Surtout, cette gestion totalement chaotique fait craindre de nouvelles réductions de dotations supplémentaires durant les années à venir. Car rien ne dit que le gouvernement souhaite faire preuve de plus de responsabilité financière. Dans leur réponse commune, les ministres des Finances et du Budget ont en effet réfuté en bloc les révélations de la Cour des comptes. Une attitude inquiétante et qui souligne, une fois de plus, l'inconséquence des socialistes face à des Français auxquels ils ont demandé des efforts financiers disproportionnés depuis 2012.
La majorité municipale