Nous publions ici les textes fournis pour le Courbevoie magazine.

Le cessez-le-feu du 19 mars 1962

Le mois de mars rappelle un douloureux souvenir pour la France. À Evian, il y a 53 ans, le 18 mars 1962, fut signé l'acte de décès de l'Algérie française. De Gaulle laissait une Algérie prospère avec en cadeau le Sahara, son gaz et son pétrole. Ce fut le point de départ d'une insupportable tragédie avec pour les uns le choix entre la valise et le cercueil, pour les autres l'égorgement pur et simple. Loin d'apporter la paix, il a entrainé une explosion de violence et le massacre atroce de 150 000 harkis livrés à l'ennemi sur ordre du gouvernement français, et un nombre incalculable de viols, meurtres et enlèvements de milliers de nos concitoyens, abandonnés par cet acte de haute trahison, alors qu'il n'y avait pas de défaite militaire. Ce cessez-le-feu fut en vérité une capitulation morale et humaine de la France. Le 24 mai, De Gaulle avait annoncé «Si les gens s'entremassacrent, ce sera l'affaire des nouvelles autorités».

Rendons hommage à toutes les victimes françaises tuées après ce cessez-le-feu du 19 mars 1962.

La honteuse tuerie du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger, tua environ 80 civils marchant pacifiquement avec des drapeaux tricolores. Alors que le cessez-le-feu a été signé, l'armée française tire sur ordre du gouvernement français sur une population innocente, dont le seul crime est de vouloir rester française sur une terre française. Ils sont assassinés par traîtrise avec des balles françaises tirées dans le dos des manifestants. Pire, les blessés sont achevés à bout portant, à terre et sans défense.

Ce fut aussi les rapts de milliers d'Européens les semaines suivantes, le massacre de familles entières, le viol des femmes, etc.

Après ce cessez-le-feu, ce fut aussi l'atroce boucherie du 5 juillet à Oran, véritable chasse aux Européens à travers la ville sans que l'armée française n'intervienne car elle était cantonnée dans les casernes. Ce massacre acheva de terroriser les Européens et sonna l'exil des pieds noirs.

Le 19 mars ne correspond donc nullement à la fin de la guerre d'Algérie et nous ne participerons jamais à ces commémorations absurdes de la victoire de nos ennemis. Par contre, saluons la courageuse initiative de Robert Ménard, maire de Béziers, qui vient de débaptiser sa rue du 19-mars-1962 pour l'appeler « rue du commandant- Hélie-Denoix-de-Saint-Marc». Une heureuse initiative que peuvent suivre cinq villes des Hauts-de-Seine.

Un premier pas pour débarrasser la France de la chape de plomb anti-française qui règne depuis mars 1962.

Floriane Deniau
courbevoie.2014@zemel.eu
Tél. : 06 51 73 26 85